Le marché de l’immobilier a toujours autant de mal à repartir en cette période difficile. Pourtant, les taux d’intérêt exceptionnellement bas devraient inciter les consommateurs à investir. D’autant plus qu’ils risquent de remonter au moins temporairement dans les mois à venir. Les chiffres des droits de mutation constituent un indicateur de la bonne santé ou non du marché de l’immobilier et notamment du chiffre des ventes. Sur l’ensemble de la France, la situation ne semble pas s’améliorer. On note que les chiffres baissent dans toutes les régions, même si les chiffres varient en fonction de la localisation. L’ile de France accuse une baisse de 11%, avec un record de -23% en Picardie et enfin la baisse la moins importante revient à l’Auvergne avec -4%, par rapport aux chiffres de 2007. Seules la Corse et l’Aquitaine affichent une hausse avec 14% pour la première et 2% pour la seconde.
La chute est de 12% sur l’ensemble de la France, mais si l’on tient compte de l’inflation, le taux est de 21%. Les taux d’intérêt moyens sont à 2,03% pour la même période, ce qui théoriquement aurait dû encourager la vente. On s’aperçoit que la moyenne des taux sur les emprunts souscrits durant le mois d’avril 2015 est en baisse par rapport au mois précédent, prolongeant la situation qui dure depuis 17 mois. On peut cependant prévoir que la chute des taux soit stopper dans un premier temps au moins du fait des tensions apparues dur les marchés financiers et en particulier sur les OAT à 10 ans depuis fin avril.C’est en effet en France le niveau de l’OAT 10 ans qui sert d’étalon pour les taux d’intérêt de cette période et même plus longuement, il est actuellement à 0,90% alors que fin mars, il était encore à 0,50%. Pour cette raison, les banques risquent de décider de rehausser leur grille de taux concernant les emprunts immobiliers.
Cependant, les taux sont très bas et propices à encourager l’achat dans l’ancien comme le neuf ou la construction. Seuls, la situation économique et le chômage en hausse perpétuelle peuvent donc expliquer cette chute du marché. On note tout de même que le nombre d’emprunts immobiliers est plus important au cours du premier trimestre 2015. Malgré tout, la construction ne progresse pas, il est ainsi évident que la plupart des acheteurs se sont tournés vers l’ancien. Les chiffres du Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie en attestent. Le problème vient fort probablement du fait de la solvabilité des emprunteurs qui en moyenne a plutôt tendance à baisser.
Les taux très bas ne permettent pas de compenser ce souci. Si les taux devaient augmenter dans les mois à venir, le secteur de la construction risquerait de faire face à une nouvelle baisse. Le pouvoir d’achat étant plutôt en baisse et le montant des APL aussi, les signaux ne sont pas en faveur d’une augmentation de la construction. Cependant, ceux qui l’envisagent devraient prendre une décision assez rapide afin de profiter de ces taux exceptionnellement bas. C’est le moment propice pour envisager de faire construire son habitation.