Le vide sanitaire participe au bon fonctionnement et à la bonne isolation de votre maison. C’est l’un des éléments qui assurent l’intégrité structurelle de la construction, mais aussi la qualité de l’air intérieur. Son aération est donc tout aussi primordiale pour entretenir le logement et garantir sa longévité. Pourtant, cette pratique est souvent négligée ou mal comprise. En quoi consiste l’aération de vide sanitaire, comme la mettre en œuvre et quels sont ses avantages ?
Déterminer la somme que vous souhaitez consacrer à votre projet de construction de maison
Lorsque vous prévoyez de construire une maison, la première chose que vous devez faire est de déterminer votre budget. Pour ce faire, prenez en compte de votre apport personnel c’est-à-dire de la somme d’argent que vous disposez déjà. Ensuite, pensez au crédit c’est-à-dire au montant que vous souhaitez emprunter auprès des établissements bancaires.
Cependant, pour bien emprunter, il faut connaître à l’avance les prix appliqués sur le marché.
Le vide sanitaire, un élément clé
Le vide sanitaire, élément architectural souvent méconnu, se situe entre le sol et le premier plancher d’une habitation. Il est créé au moment de la construction, pendant la phase des gros œuvres. Cet espace, généralement peu profond, est conçu pour isoler la structure du sol, parfois inondable ou couvert d’eau. Il sert aussi à prévenir les problèmes d’humidité et à faciliter l’accès aux installations comme la plomberie et l’électricité.
Son aération correcte prévient l’accumulation de l’humidité et les éventuelles infestations de nuisibles tout en contribuant à la stabilité et à la salubrité de l’habitation. Le vide sanitaire et son aération revêtent donc des aspects techniques et pratiques non négligeables dans les constructions modernes. Ses principales fonctions se résument à :
- Évacuer les éventuelles moisissures et odeurs désagréables dues à l’accumulation d’humidité;
- Assurer une circulation d’air suffisante pour éviter les risques de condensation et limiter les ponts thermiques ;
- Réduire les besoins en chauffage et réaliser des économies d’énergie substantielles au sein du logement.
La réglementation française sur le vide sanitaire
En France, la réglementation concernant le vide sanitaire est encadrée principalement par les normes du bâtiment et les réglementations locales. Sur les sols argileux, de remblais, en pente, en cuvette ou présentant des risques de tassement ou de déplacement, il devient obligatoire.
Les dispositions légales des DTU sont très strictes, car elles visent avant tout à assurer la salubrité et le bien-être des occupants, tout en favorisant la préservation de l’environnement. Elles stipulent notamment des exigences spécifiques quant à la conception, la construction et l’aération des vides sanitaires pour assurer la sécurité et la durabilité des structures.
- La conception des fondations et des vides sanitaires repose sur les caractéristiques du sol et des risques potentiels comme l’humidité ou les inondations.
- Un vide sanitaire d’une hauteur minimale de 60 cm avec trappe ou portillon est requis pour garantir une aération suffisante et l’accessibilité à la canalisation en cas de nécessité de réparation ;
- L’installation de dispositifs d’évacuation des eaux est imposée afin d’éviter toute stagnation sous le bâtiment;
- Le respect des exigences en matière d’isolation thermique et acoustique demeure aussi obligatoire.
Des normes spécifiques définissent les surfaces minimales de ventilation, basées sur la taille du vide sanitaire. Pour 100m² de surface, il faut une ventilation d’au moins 500 cm² pour garantir une isolation thermique adéquate et la sécurité en cas d’utilisation de gaz. De plus, un vide sanitaire est considéré comme ventilé, conformément aux DTU, s’il possède des ouvertures sur au moins deux murs différents, avec une section libre minimum de 3/10000 de sa surface sans réseau gaz et de 5/10000 avec un réseau gaz.
Les risques d’un vide sanitaire mal aéré
Que se passe-t-il en cas de défaut d’aération au niveau de votre vide sanitaire ?
Taux d’humidité élevé et condensation
Le manque d’aération dans un vide sanitaire risque d’accumuler l’humidité et favoriser la formation de condensation. Or, ce phénomène peut causer divers désagréments tels que :
- La dégradation des structures du bâtiment (poutres, planchers) due à la corrosion;
- Le développement de moisissures et bactéries nocives pour la santé des occupants;
- Des ponts thermiques conduisant à une surconsommation en chauffage et une augmentation des factures d’énergie.
Pour résoudre ces problèmes, vous devez mettre en place une ventilation adéquate du vide sanitaire, en procédant notamment à l’installation de dispositifs spécifiques et en paramétrant correctement les réglages afin de garantir leurs performances.
Infiltrations d’eau et remontées capillaires
Un autre problème majeur causé par un manque d’aération dans le vide sanitaire est la présence d’infiltrations d’eau et de remontées capillaires. Ceux-ci peuvent provoquer :
- Des dégradations importantes des matériaux (briques, ciment);
- Une diminution de l’efficacité de l’isolation thermique et acoustique;
- La prolifération de micro-organismes nuisibles pour la santé.
Dans ce cas, il convient de mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour assurer une étanchéité optimale du vide sanitaire et éviter ces désagréments.
Les dispositifs d’aération pour vide sanitaire
Comment garantir une aération optimale du vide sanitaire ? Plusieurs types de dispositifs existent sur le marché, notamment :
La Ventilation Naturelle
Elle s’appuie sur les différences de température et de pression pour créer un mouvement naturel de l’air. Elle inclut les ouvertures comme les fenêtres et les grilles d’aération. Simples à installer et économiques, elles permettent de faire circuler naturellement l’air à travers le vide sanitaire.
À titre d’indication, il existe plusieurs types de grilles de ventilation avec des rôles précis qu’on répartit dans le logement :
- Grilles d’entrée d’air : souvent en bas du mur, elles assurent l’apport d’air frais.
- Grilles de Sortie : placées en haut, elles facilitent l’extraction de l’air.
- Grilles réglables : elles offrent un contrôle précis sur le flux d’air.
- Grilles anti-retour : elles préviennent les intrusions d’air extérieur indésirables.
- Grilles esthétiques : elles sont conçues pour se fondre dans le décor de la maison.
La Ventilation Mécanique Contrôlée ou VMC
Ce système utilise des ventilateurs pour assurer un renouvellement constant de l’air. Plus performants que les grilles, ils assurent une ventilation forcée et réglable selon les besoins de chaque logement. Il existe deux types principaux :
- VMC simple flux : Elle extrait l’air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bain) et fait entrer l’air frais par des entrées d’air situées dans les pièces sèches (salon, chambres).
- VMC double flux : Plus sophistiquée, elle récupère la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant, offrant ainsi une meilleure efficacité énergétique.
Il est aussi possible d’installer des systèmes de drainage pour évacuer efficacement les eaux stagnantes sous le bâtiment, réduisant ainsi les risques d’infiltration et de remontées capillaires.
Les bouches de ventilation
Le bon fonctionnement de ces dispositifs d’aération dépend aussi en grande partie de la présence de bouches de ventilation adéquates, réparties équitablement autour du bâtiment. Il faut :
- Poser des bouches adaptées aux caractéristiques du vide sanitaire (taille et matériaux). La taille dépend du volume de la pièce. La règle de base est de multiplier le volume (longueur x largeur x hauteur) par le nombre de renouvellements d’air nécessaires par heure.
- Choisir leur nombre et leur positionnement pour garantir une circulation d’air optimale. Normalement, les entrées d’air sont idéales dans les pièces sèches alors que les sorties d’air : conviennent plus aux pièces humides, sans pour autant créer de courants d’air désagréables.
- Entretenir régulièrement ces équipements pour éviter qu’ils ne se bouchent ou se détériorent avec le temps.
Pour les cas extrêmes d’humidité, l’installation d’un déshumidificateur est parfois nécessaire. De même la mise en place d’une barrière contre l’humidité sur le sol du vide sanitaire peut empêcher la remontée d’humidité du sol, contribuant ainsi à un environnement plus sec et sain.
L’entretien des systèmes de ventilation
Pour que le vide sanitaire puisse fonctionner de manière optimale, ne négligez l’entretien régulier de votre système de ventilation. Voici une liste de conseils pour maintenir votre système en bon état :
- Nettoyage des grilles et bouches de ventilation : faites-le au moins deux fois par an, utilisez un aspirateur pour enlever la poussière et un chiffon humide pour les taches.
- Vérification des Conduits : Vérifiez régulièrement l’étanchéité des conduits pour rechercher les fuites et les obstructions.
- Entretien des Ventilateurs : pour le dépoussiérage, nettoyez les pales et le moteur du ventilateur. Lubrifiez (appliquez de l’huile) si nécessaire pour un fonctionnement silencieux.
- Inspection Annuelle : Une fois par an, effectuez ou faites effectuer une inspection complète du système.
- Remplacement des Filtres : changez les filtres tous les 6 à 12 mois, selon le type de système installé et l’utilisation.
En somme, l’aération du vide sanitaire s’avère incontournable pour garantir le confort de l’habitation et la santé de ses occupants. En respectant les réglementations françaises en vigueur et en mettant en place des dispositifs d’aération adaptés, vous pourrez profiter d’une maison saine et économe en énergie.