Maison neuve : quelles solutions d’assainissement individuel écologiques choisir ?

Dans un projet de maison neuve, tout semble tourné vers le choix des matériaux, les performances énergétiques ou encore l’aménagement intérieur. Le traitement des eaux usées reste un sujet plus discret, et pourtant incontournable.

Lorsque le terrain n’est pas raccordé au réseau collectif, il faut mettre en place un système d’assainissement non collectif (ANC). Obligatoire en zone non desservie, ce choix est aussi un moyen de construire de manière responsable, cohérent avec une démarche de construction durable. Mais quelle solution adopter ? Entre filtres compacts, microstations, filtres à sable ou épandage, le choix dépend de nombreux facteurs. Faisons le point.

L’assainissement non collectif

L’assainissement non collectif ou autonome désigne tous les dispositifs qui permettent de traiter sur place les eaux usées d’une habitation non reliée au tout-à-l’égout. Il s’agit principalement des eaux grises (vaisselle, douche) et des eaux-vannes (toilettes).

Ce système concerne en particulier les zones rurales ou périurbaines. Avant toute installation, il faut faire une étude de sol afin d’évaluer la nature et la perméabilité du terrain. Cette analyse est ensuite transmise au SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) qui validera ou non votre projet.

Pour en savoir plus sur l’assainissement non collectif, il nous faut nous pencher sur les différentes technologies disponibles. Au-delà des normes, l’ANC soulève notamment une vraie question : comment traiter nos eaux de manière propre, durable et efficace en conciliant performance, écologie et maîtrise des coûts ?

Les critères pour choisir un système d’assainissement écologique

Si vous cherchez une solution respectueuse de l’environnement, plusieurs critères méritent votre attention.

1. Impact environnemental

Un bon système doit pouvoir réduire les risques de pollution du sol et des nappes phréatiques et filtrer efficacement les polluants. L’objectif est de restituer à la nature une eau propre, sans résidus dangereux.

2. Consommation énergétique

Certaines installations fonctionnent sans électricité (filtres passifs). Ce fonctionnement réduit la dépendance énergétique et allège la facture à long terme. D’autres, comme les microstations, sont motorisées. La performance, la consommation et les émissions associées dépendent du modèle.

3. Durabilité et entretien

Les systèmes motorisés nécessitent des contrôles réguliers, tandis que d’autres, plus simples, peuvent fonctionner pendant 20 à 30 ans avec un entretien minimal. Donc, la durée de vie des composants, la fréquence de vidange, le coût d’entretien : tout cela pèse dans la balance.

4. Adaptation au terrain

Il faut également connaître la surface disponible, la perméabilité du sol, la pente et la présence éventuelle d’une nappe phréatique afin de sélectionner l’assainissement autonome le plus adéquat.

Les principales solutions d’assainissement individuel

La fosse toutes eaux avec épandage

C’est la solution historique de l’ANC. L’eau passe d’abord par une fosse toutes eaux, qui retient les matières solides, avant d’être dirigée vers un champ d’épandage constitué de tranchées remplies de gravier.

Ce système est simple et éprouvé. Il ne demande pas d’alimentation électrique. En revanche, il nécessite beaucoup de surface et un sol suffisamment perméable. Il peut être inadapté aux petits terrains ou aux zones argileuses.

Les filtres compacts

Plus récents, les filtres compacts reprennent le principe de la fosse, mais utilisent un média filtrant naturel comme la fibre de coco ou la zéolithe.

Ils offrent une excellente performance épuratoire avec un encombrement réduit, parfait pour les terrains exigus. Le principal point de vigilance concerne la durée de vie du média, qui devra être remplacé tous les 10 à 15 ans.

Les microstations d’épuration

Les microstations sont des dispositifs électromécaniques qui reproduisent en accéléré le fonctionnement d’une station d’épuration municipale.

Elles sont très performantes et prennent peu de place. Mais elles fonctionnent à l’électricité et demandent un entretien annuel. Ce choix peut convenir à des foyers réguliers, il reste moins adapté aux maisons secondaires ou à ceux qui visent l’autonomie énergétique.

Les filtres à sable ventilés passifs

Alternative écologique et 100 % passive, le filtre à sable ventilé fonctionne sans moteur ni courant. Le traitement est assuré naturellement par la percolation dans un lit de sable ou de gravier où se développent des bactéries épuratrices.

Certaines de ces technologies combinent longévité, performance et entretien quasi nul. Elles s’inscrivent parfaitement dans une démarche de construction durable et peuvent durer plusieurs décennies.

L’infiltration des eaux usées traitées

Après traitement, l’eau doit être rejetée dans le sol. L’infiltration est la méthode la plus douce et la plus naturelle, à condition que le sol le permette.

Cela peut se faire par des tranchées, des tunnels d’infiltration ou des modules spécifiques. Ces systèmes restaurent le cycle de l’eau sans surface de rejet visible ni risque de ruissellement.

Tableau récapitulatif

SolutionEncombrementÉnergieEntretienDurée de vieIdéal pour :
Fosse + épandageÉlevéAucuneFaible20–30 ansGrands terrains
Filtre compactFaibleAucuneMoyen10–15 ansPetits terrains
MicrostationFaibleÉlevéeAnnuel10–20 ansUsage régulier
Filtre passifMoyenAucuneTrès faible30 ans et +Maison durable

Quel système pour quel type de maison neuve ?

Le bon système dépend autant de votre terrain que de votre style de vie.

  • Vous construisez à la campagne avec un grand terrain :

La fosse toutes eaux avec épandage peut être envisagée, si le sol est favorable. C’est simple, robuste et sans entretien technique.

  • Vous avez peu de place et voulez un système compact :

Le filtre compact ou la microstation sont des options intéressantes. Attention toutefois à l’entretien et à la dépendance électrique.

  • Vous visez un habitat durable, sobre et autonome :

Les filtres à sable passifs ou ventilés sont idéals : zéro moteur, zéro consommation, tranquillité sur le long terme.

Nos conseils pour l’assainissement individuel de votre maison

Notre meilleur conseil est de faire réaliser une étude de sol dès le début. C’est la première étape. Elle conditionne le choix du système et la validation par le SPANC.

Anticipez également l’accord du SPANC. Prenez contact dès la phase de conception de votre maison et pas en fin de chantier. Ainsi, vous aurez les bonnes cartes en main pour sélectionner votre assainissement individuel. Réfléchissez à l’implantation du système, aux accès pour l’entretien et à son intégration dans le paysage.

L’expertise Maisons Blanches à vos côtés

Chez Maisons Blanches, nous accompagnons chaque client dans un projet sur mesure, de l’étude du sol jusqu’à la remise des clés. Que vous fassiez construire une maison connectée, contemporaine ou plus traditionnelle, nous intégrons dès le départ la question de l’assainissement individuel, notamment en zone non raccordée au tout-à-l’égout.

Notre expertise terrain et notre réseau de partenaires nous permettent de vous proposer les solutions les plus adaptées à votre terrain, à votre budget et à vos valeurs écologiques. Prenez contact avec notre équipe !

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