Quelle pompe à chaleur pour chauffer une maison neuve de 100 m² ?

Plus de la moitié des maisons neuves sont aujourd’hui équipées d’une pompe à chaleur ou PAC en guise de système de chauffage. La PAC utilise, en effet, une grande part d’énergie renouvelable et sa mise en place allégerait l’empreinte carbone jusqu’à 44 %. Elle prélève les calories naturellement présentes dans l’eau, le sol ou l’air extérieur afin de les convertir en énergie thermique pour chauffer le logement. En termes de performance et d’économies d’énergie, cette technologie répond très bien aux exigences de la nouvelle RE 2020, d’où son succès. Mais quelle pompe à chaleur pour une maison neuve d’une superficie de 100 m² ?

Choisir le bon type de PAC pour un logement neuf

La pompe à chaleur puise les calories qu’il transfère dans le réseau de chauffage de la maison de l’environnement extérieur, en l’occurrence du sol, de l’air ou de l’eau. Pour ce faire, il utilise un capteur extérieur et un second module de chauffage pouvant être des radiateurs d’eau, des ventilo-convecteurs ou un plancher chauffant… Ainsi, il existe sur le marché 3 grandes familles de pompes à chaleur, à savoir :

La PAC aérothermique : air/air et air/eau

Le principe de l’aérothermie est de capter la chaleur de l’air intérieur et extérieur afin de la restituer dans la maison. Le modèle air/eau intègre des radiateurs à eau pour chauffer tandis que le modèle air/air est équipé de diffuseur centralisé ou de ventilo-convecteurs pour chauffer ou diffuser de l’air frais. Des températures trop froides sont, néanmoins, susceptibles de faire baisser leur performance malgré des modèles annoncés fonctionnels jusqu’à – 25 ° C. le PAC aérothermique est donc proposé avec un chauffage électrique d’appoint. Coût estimé entre 7?500 € à 10?000 €.

La PAC géothermique : sol/eau et sol/sol

Avec la géothermie, la PAC comprend un système de captage enterré qui prélève la chaleur du sol afin de chauffer le logement. S’il est réputé pour sa consommation d’énergie réduite et son grand confort, son installation présente quelques contraintes et s’avère plus coûteuse. Il faut étudier la compatibilité des dispositifs avec le terrain et les enfouir au sol. En revanche, il n’y a plus de baisses de rendement saisonnier à craindre, la température au sol étant à peu près stable, peu importe les saisons. Coût estimé entre 10?000 € et 12?500 €.

La PAC hydrothermique : eau/eau

Une PAC hydrothermique va plutôt puiser la chaleur depuis un point d’eau ou une nappe phréatique. Il est impossible de mettre en place ce système si votre future maison n’est pas proche de point d’eau ou n’a pas de nappe phréatique accessible. Son coût est également très élevé. Par contre, sa performance est encore plus élevée que les PAC aérothermiques, et ce, tout au long de l’année. Coût estimé entre 10?000 € à 24?000 € pour le dispositif, l’installation, le forage et les gros travaux.

Laquelle choisir ?

Sur les maisons individuelles neuves, on utilise plus communément les pompes à chaleurs aérothermiques air/eau. Elles sont moins onéreuses et moins contraignantes à installer. Pourtant, elles sont suffisamment performantes, notamment dans les régions du sud de la France pour diviser votre facture d’énergie par 3 ou par 4. La PAC air/eau est d’autant plus indiquée si votre maison neuve est équipée d’un chauffage central. Le cas échéant, vous pouvez vous tourner vers la PAC air/air. Elle sert aussi bien au chauffage qu’à la production d’eau chaude sanitaire. Ensuite, il vous faudra aussi trouver le bon dimensionnement pour la pompe à chaleur.

Calculer la bonne puissance de pompe à chaleur pour 100 m²

La surface n’est pas le seul élément à considérer pour calculer la puissance de la pompe à chaleur. Le volume du logement, son coefficient de construction ainsi que la température de confort souhaité par les futurs habitants et la température de référence de la localité entrent également en jeu. La formule de base est la suivante :

Puissance = Volume du logement x Coefficient de construction x (Température souhaitée – Température de référence de la région)

Pour une maison de 100 m² avec une hauteur sous plafond de 2,5 m, le volume sera de 250 m³, le coefficient d’isolation pour une maison neuve est de 0,7 W/m³.C. La température de confort se situe souvent aux environs de 21 °C. Dans la zone climatique H3, sur la façade méditerranée, la température extérieure de référence est de –3 °C. Ainsi :

P = 250 x 0,7 x (21 -(-3))= 4?200 Watts

La puissance adéquate est donc de 4,2 kW, mais les besoins du foyer (nombre de pièces et d’habitants) peuvent sensiblement augmenter la puissance requise, d’où l’importance de toujours solliciter un professionnel pour éviter de fausser l’étude et l’estimation.

Le COP ou coefficient de performance est un autre indicateur concernant la puissance d’une pompe à chaleur. Un COP = 3 signifie que son rendement pour 1 kWh consommé est de 3 kWh. Les équipements les plus performants ont des COP élevés, mais seront aussi plus coûteux.

À noter qu’une PAC sous-dimensionnée ne peut pas chauffer correctement la maison. À l’inverse, si elle est surdimensionnée, elle risque d’augmenter inutilement la consommation énergétique et de s’user très rapidement.

Estimer le budget pour l’installation d’une PAC

En plus de sa consommation d’énergie faible, de son confort d’utilisation et de sa facilité d’installation, la PAC air/eau a un autre avantage majeur : un prix moins élevé par rapport aux autres systèmes. L’investissement commence à partir de 7500 € jusqu’à 10?000 €, fourniture et pose comprises. Le montant dépendra surtout de la puissance et des caractéristiques recherchées : chauffage, chauffage et rafraîchissement, production d’eau chaude. Un entretien régulier, en l’occurrence le nettoyage de l’unité extérieure et ses filtres une fois/an, est également obligatoire avec les PAC. Cet entretien est facturé entre 150 € à 250 € en moyenne.

En passant par un constructeur de maison individuelle comme Maisons Blanches, une étude thermique en amont vous permettra de sélectionner le système de chauffage optimal au regard de l’implantation, la superficie, l’agencement, l’isolation, la ventilation et le nombre des occupants du futur logement. C’est l’assurance d’un accompagnement personnalisé pour votre projet.

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