Vous avez plus de 50 ans et souhaitez faire un crédit immobilier pour construire ? Sur un plan strictement juridique, rien ne vous empêchera de décrocher un crédit pour signer une promesse de vente. La vraie question, c’est de savoir quelles seront vos chances d’obtenir un feu vert, et à quelles conditions ?
Obtenir un prêt après la soixantaine :
L’air de rien, les temps changent. Les chiffres publiés par l’observatoire de la santé démontrent une extension réjouissante et notable de l’espérance de vie, et le vieillissement de la population européenne est un fait avéré. Cet allongement de l’espérance de vie a fait bouger les lignes et il est désormais bien plus facile d’emprunter à l’âge de 60 ou même 70 ans. Globalement, le taux du crédit consenti pour les emprunteurs qui prennent pied dans le 3ème âge est fort comparable à celui dont bénéficiera un emprunteur qui compte deux ou trois dizaines d’années en moins.
De nos jours, la faculté d’emprunter à 65 ans n’est plus un obstacle infranchissable. Il faut évidemment que la solvabilité du demandeur coïncide avec les critères établis par la banque. Au-delà du cap des 75 ans, la manœuvre devient plus délicate et suppose des contrats spécifiques.
Pour avoir des chances d’obtenir son crédit immobilier et de signer un acte chez le notaire, une personne dans la soixantaine doit encore avoir un revenu fixe et se prévaloir d’une situation financière qui n’excède pas les 33% d’endettement. Si le demandeur est en âge de retraite, il est généralement affecté par une baisse de revenus. Conséquemment, sa capacité d’emprunt sera plus faible, à l’instar de la hauteur des mensualités envisageables. La banque va naturellement s’interroger sur la durée du crédit et un prêt de longue durée, style 25 ou 30 ans, sera difficilement accordé à des individus à la retraite.
Ce qui change dans la donne financière, c’est que le montant de l’assurance est lié à l’âge du demandeur, vu que le risque d’invalidité ou de décès augmente avec le décompte des années. Dans cette même logique, on observe que l’examen médical est inévitable après le cap des 60 ans.
L’autre balise, c’est la durée de l’emprunt. Elle ne peut pas dépasser l’espérance de vie. Pour la période de crédit qui dépasserait l’âge de 75 ans, il s’agira de gager d’autres comptes ou votre assurance vie pour équilibrer la balance. Le mieux du mieux, c’est de pousser la porte de votre banquier. Il connaît mieux que quiconque les possibilités et les plans B éventuels pour mettre une solution en place.
Le coût de l’assurance décès-invalidité :
Avec la diminution de revenus et l’augmentation des risques de maladies sérieuses, il est forcément plus difficile d’obtenir son sésame quand l’âge avance. Dans ce contexte, le prix des assurances invalidité et des assurances décès consentis aux seniors est plus élevé que celui proposé aux personnes qui sont encore dans la fleur de l’âge.
Si la fourchette oscille entre 0,20 % et 0,30 % du montant emprunté pour un jeune actif, elle se situe facilement entre 0,50 % et 0,60 % après le cap des 60 ans. Et pour les demandeurs qui ont encore 10 ans de plus, le coût de l’assurance décès/invalidité peut s’étager entre 1,60 et 1,80 % selon les institutions.
C’est donc cette assurance qui impacte le coût final du crédit, plus que le taux en lui-même, puisque la probabilité d’un incident ou accident qui mettrait fin au remboursement est beaucoup plus tangible. Pour se prémunir, certains organismes financiers se fixent des limites de 10 ans en se basant sur l’âge de l’emprunteur au moment présumé de la dernière échéance.
Quels atouts pour bénéficier d’un prêt en qualité de senior ?
Un crédit reste un crédit et un dossier reste un dossier. Pour aborder votre cas, le banquier procèdera comme il le fait toujours, en alignant les points positifs dans une colonne et en épinglant les points noirs en vis-à-vis.
Du coup, si l’âge n’est pas dans la bonne colonne, il faut évidemment faire ressortir les points positifs qui sont susceptibles de jouer en votre faveur. Le premier argument de poids, ce serait évidemment l’apport personnel. Les banques y sont toujours sensibles. Si vous avez un bas de laine, c’est le moment d’en faire usage.
L’autre sésame, ce sont les garanties que vous pouvez donner. Si vous possédez un autre patrimoine immobilier, par exemple, il est clair qu’un nantissement de ce dernier en faveur de l’établissement financier vous placera dans des conditions plus favorables.
Conclusion
En conclusion, aussi vrai qu’impossible n’est pas français, la possibilité de faire construire sa maison après soixante ans est loin d’être une utopie.
Le tout, c’est de croire en votre bonne fortune et de pousser les portes franchement, sans hésiter, avec un dossier cohérent et toute la santé que l’équipe de Maisons Blanches vous souhaite durable et excellente.