Avec une inflation actuellement supérieure à 5 %, l’OAT (c’est-à-dire le taux d’emprunt de l’État) à 10 ans se retrouve désormais fixée à 1,8 %, contre 0,4 % en mois de mars 2022. Cela peut élucider en partie l’augmentation des taux des crédits immobiliers, alors que les banques sont pour leur part obligées d’augmenter leurs marges bénéficiaires.
De plus, cette tendance devrait se prolonger et même s’accentuer dans les mois à venir. Voilà pourquoi la Banque centrale européenne (BCE) a déjà prévu de relever son taux directeur en juillet afin de s’ajuster à l’environnement économique. Cela risque de pénaliser davantage beaucoup plus d’emprunteurs.
Le taux de l’usure est établi par la Banque de France au début de chaque trimestre pour chaque catégorie de crédit, à savoir 10 ans, 20 ans, fixe, variable, relais, etc. Le problème réside dans le fait que le calcul du taux de l’usure est basé sur le taux d’intérêt que la banque a mis en place au cours des trois premiers mois. De cette manière, un écart s’observe entre le taux actuel et ce taux plafond.
Les banques établissent leurs taux d’intérêt en additionnant 100 points de base au taux de l’OAT 10 ans. Le souci dans ce calcul est que cela revient à offrir aux ménages français un taux d’intérêt proche de 2,8 %, ce qui est supérieur au taux de l’usure de 2,4 % actuellement interdit par la Loi. En prenant en considération la situation actuelle, différentes banques se sont déclarées prêtes à émettre moins de crédits immobiliers.