Économie d’énergie : réguler la température intérieure grâce à une peinture thermorégulante.

Les acteurs de la construction sont au cœur des nouvelles exigences sur la transition énergétique. En effet, en produisant 24% des CO2 et occupant 44% des consommations énergétiques, le bâtiment est l’un des secteurs les plus polluants. Aux différentes solutions écologiques proposées en lien avec la production d’eau chaude, l’éclairage et l’isolation s’ajoute la peinture thermorégulante. Il s’agit d’une peinture innovante qui apporte de la chaleur à l’intérieur de la maison en hiver et de la fraicheur en été. Elle réduit la consommation d’énergie de 15% et fait gagner jusqu’à 4 degrés pour maintenir la température ambiante entre 19 et 21°C quelle que soit saison. Basée sur un procédé bioclimatique, elle transforme la chaleur captée et stockée en énergie, et la redistribue aux moments opportuns.

Découvrez tout ce que vous devrez savoir sur cette peinture révolutionnaire.

Le secteur de la construction neuve est face à de grands défis. En effet, avec la loi sur la transition énergétique, ce secteur s’engage à réduire de 40% la production de gaz à effet de serre, de 20% la consommation d’énergie,  et à augmenter à 32% les énergies renouvelables utilisées dans les bâtiments, et ce, avant 2030. Pour atteindre ces objectifs, il faut bien entendu trouver les moyens. Parmi les principaux moyens utilisés jusque-là figurent :

• L’isolation des combles, du mur et du sol,
• L’utilisation d’équipements qui sont alimentés par de l’énergie renouvelable (panneaux photovoltaïques, chauffe-eau solaire…),
• L’utilisation de matériaux écologiques pour la construction : bois, peinture thermorégulante…

L’utilisation de ces différentes solutions permet de réduire l’émission de gaz à effet de serre ainsi que la consommation d’énergie. Il faut savoir que la peinture écologique est seulement un complément  qu’il faut combiner à d’autres solutions d’isolation pour avoir un résultat optimal.

La peinture thermorégulante est composée de matériaux à changement de phase qui s’intègrent dans le mur. Il s’agit d’une peinture  écologique classée A+ avec des composés organiques volatils. Grâce à ses microcapsules invisibles, la couche de peinture va se liquéfier au contact de la chaleur. Ces composants naturels vont donc absorber la chaleur qu’ils vont ensuite stocker. Quand la température baisse, ils vont retrouver une forme solide, faisant ressortir la chaleur stockée précédemment.

C’est ainsi un processus qui va à double sens : en absorbant le surplus de chaleur, il va réduire la chaleur générée par les sources de lumière naturelle ; et à l’inverse, il va apporter de la chaleur quand la température baisse. Ce qui va apporter du confort thermique dans la maison à tout moment. Les changements de température vont ainsi être évités grâce à la peinture écologique. En été comme en hiver, la température ambiante sera maintenue entre 19 et 21°C. La peinture peut être appliquée au mur, mais aussi au sol pour avoir une meilleure isolation.

Les effets de la peinture sur la consommation d’énergie dépendent de quelques facteurs comme la quantité de sources de chaleur naturelles qui entrent dans la maison (fenêtres, baie vitrée…), l’absence ou non de déperdition de chaleur, de la circulation de l’air à l’intérieur, des besoins énergétiques du bâtiment et de la mitoyenneté de la maison.

Appliquée sur le mur d’une maison non mitoyenne, d’un volume de 400 m3, la peinture thermorégulante permet d’économiser environ 600 € par an.

Le prix de la peinture thermorégulante varie entre 25 et 40 € le litre. Elle est ainsi 30% plus chère que la peinture classique. Il faut également compter environ 25 €/m² pour l’intervention du professionnel. En effet, il est recommandé de faire appel à des professionnels pour être sûr d’avoir le résultat attendu.

Même si le prix peut vous paraitre dissuasif, c’est un investissement qui en vaut la peine étant donné l’économie que la baisse de consommation d’énergies va vous permettre de faire.